Faire une thérapie influence l'expression de vos gênes !

Nos gènes influencent notre personnalité, mais notre personnalité les influencent en retour. En conséquence, un travail de thérapie peut influencer votre épigénétique !

Morceau d'ADN

Comment nos gènes influencent notre génétique

Nos gènes déterminent partiellement notre personnalité. Ils sont responsables de certains taux d'hormones et de neurotransmetteurs, une grande partie de notre QI également et quelques autres paramètres modulés par notre environnement.

Mais en plus de nos chromosomes et de l'impact des événements de notre vie sur notre fonctionnement psychologique, notre personnalité est également forgée par un troisième élément : l'épigénétique.

L'épigénétique correspond à la façon dont nos gènes vont s'exprimer. Car vous l'aurez sans doute déjà remarqué dans votre famille, à plus forte raison si vous avez un jumeau ou une jumelle : on peut avoir des gènes similaires et pourtant, une personnalité très différente !

Comment les événements impactent nos gènes

Certains événements de vie ont en effet pour conséquences de "déposer" des marqueurs biochimiques sur nos gènes, les rendant lisibles ou illisibles. Ils ont donc, ou non, la possibilité de s'exprimer. Ces modifications peuvent être transitoires ou définitives, elles nous servent à nous adapter à notre environnement. On appelle ça la méthylation. Il existe également d'autres façon de faire en sorte que nos gênes s'expriment ou pas et certaines d'entre elles peuvent se transmettre aux générations suivantes ! Pour aller plus loin sur le plan technique, cet article fait un beau résumé des connaissances actuelles sur le sujet : https://arcturius.org

Le lien entre nos gènes et la psychothérapie

Une étude de l'an dernier publiée dans la revue Molecula Psychiatry (Nature publishing Group) a montré que lors d'un traitement du stress post-traumatique réussi, on observe un changement significatif dans l'expression de l'ADN !

Je trouve cela assez fou, car ça semble dire que le travail de psychothérapie a un effet biologique. On le savait déjà en terme de régulation émotionnelle notamment, avec la modulation de certains neurotransmetteurs et hormones liés à la diminution du stress général lors de la thérapie, la modification également de la taille de certaines zones cérébrales impliquées dans l'hypervigilance par exemple (vous pouvez vous référer au livre Pratique de la psychothérapie EMDR pour avoir plus de détails sur ce qui peut se modifier dans le cerveau lors d'un travail en psychotraumatologie par exemple).

Mais il s'agit là de permettre des modifications jusque dans l'expression des gènes d'une personne traumatisée.

"Cette étude est une première étape pour démêler l’interaction entre les systèmes psychologiques et biologiques afin d’identifier les régions génomiques pertinentes pour l’étiologie et le traitement des troubles liés au stress tels que le TSPT [troule de stress post traumatique]", dit l'étude.

Et j'ai hâte d'en savoir plus dans les années qui viennent.